Friday, January 28, 2011

Aliments fonctionnels


Vous avez surement remarqué depuis plusieurs années que les produits contenants des ajouts tels que les probiotiques les prébiotiques les oméga- 3 et plus récemment les phytostérols sont entrés en force sur les tablettes de supermarché. Cette gamme de produit fait parti des aliments fonctionnels, c’est-à-dire un aliment qui, lorsque consommé a le potentiel de réduire les risques associés à certaines maladies ou conditions physiologiques comme le côlon irritable, le cholestérol, l’ostéoporose etc. Lorsque ces molécules sont incorporés dans les aliments, le devoir du technologue alimentaire et d’assurer leur préservation et leur viabilité jusqu’à consommation. Plusieurs facteurs peuvent dégrader les aliments : la chaleur, les enzymes, la lumière l’oxygène et rien ne doit être laissé au hasard afin de préserver l’intégrité des molécules : emballage sous-vide pour éliminer l’oxygène, emballage opaques pour éviter l’oxydation (SVP éviter de mettre votre huile d’olive dans de beaux contenants design transparents!!!) congélation, ajout d’additifs et encapsulation pour n’en nommer que quelques s’uns.  En tant que consommateur, nous devons faire la part des choses et rester rationnels face à tous ces nouveaux aliments qui envahissent  les tablettes. Plusieurs reportages journalistiques ont fait un portrait négatif de ces nouveaux produits au cours des derniers mois. Je crois que l’attitude qu’il faut avoir face à ces produits est de rester prudent afin de départager les coups marketing des coups vraiment profitables pour la santé. Des œufs oméga-3 ne remplaceront jamais un saumon du jus d’orange enrichi en calcium ne remplacera jamais un verre de lait. Bref le devoir du consommateur afin de démystifier tous ces produits en est un d’autodidacte. S’informer sur ces nouveaux produits à l’aide de sources fiables. Le site de Passeport Santé (http://www.passeportsante.net/Fr/Accueil/Accueil/Accueil.aspx) est assez complet et écris par des professionnels et scientifiques nutritionnistes chimistes et bromatologues afin d’éclairer les consommateurs. J’ai assisté cette semaine à une conférence en développement bioalimentaire. Cette industrie est en pleine expansion et les recherches vouées à la concentration de molécules actives pour préserver la santé des gens permettent la valorisation et le développement des marchés québécois. Les produits marins, la culture de petits fruits riches en antioxydants et l’utilisation des tous les sous-produits d’une chaîne de production, des ingrédients primaires à l’utilisation de la biomasse générée par les déchets sont tous des avenues de développement avec un grand potentiel. Bref le développement de l’industrie des aliments fonctionnels n’est encore qu’à son début et il sera important d’améliorer les outils d’information des consommateurs face à ce qui se retrouvera dans son assiette dans les prochaines années que ce soit au niveau nutritionnel, de la qualité des ingrédients et des bienfaits que l’on peut en tirer.
Marie-Eve

Monday, January 24, 2011

Bromatologue???


Avant de commencer à parler de divers sujets reliés aux sciences et technologies des aliments, je crois qu'il est nécessaire de clarifier en quoi consiste une formation pour devenir bromatologue. Globalement, il s'agit d'une formation en sciences appliquées à tout ce qui concerne la transformation alimentaire : Chimie alimentaire, microbiologie alimentaire, biochimie, physicochimie, contrôle de la qualité et gestion. L'étude des procédés de transformation alimentaire permet le contrôle et l'amélioration des produits qui se retrouvent sur les tablettes de supermarchés. La recherche et le développement de nouvelles formulations alimentaires grâce au développement des connaissances permettent de répondre de façon plus efficiente aux demandes des consommateurs afin d'offrir des produits sécuritaires comblant les besoins de ceux-ci. Bien que les entreprises alimentaires aient le devoir de livrer des produits de qualité et innovateurs pour leur clientèle, le gouvernement met aussi en place des organismes de contrôle afin d'encadrer l'industrie. On peut parler du MAPAQ pour le Québec http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Pages/Accueil.aspx ou de l'ACIA pour le Canada qui se charge des produis exportés, des inspections d'usines et de restaurants et aussi  d'émettre les cas de rappel des produits alimentaires http://www.inspection.gc.ca/francais/tocf.shtml. Ces organismes étudient et autorisent aussi les nouveaux ingrédients (additifs alimentaires) de façon rigoureuse et règlementent l'étiquetage des produits alimentaires (Règlement sur les aliments et drogues par exemple). 

Tout cela reste une description assez sommaire mais j'espère que ça clarifie un peu ce domaine encore malheureusement peu connu.

Friday, January 21, 2011

Démystifier les aliments

Pourquoi un blog sur la science et l'alimentation? Tout d'abord parce qu'en tant que bromatologue (oui oui!!!) c'est-à-dire une personne possèdant une formation en transformation et analyse alimentaire, domaine plutôt mitigé au Québec. Je constate parfois que la marge est grande entre la réalité scientifique qui prend de plus en plus de place en transformation alimentaire et la connaissance générale de la population envers ce qui se retrouve dans leur assiette. Mon but n'est pas de critiquer ou d'exposer ce qui est bon de manger ou non et de vous sortir des recettes contre le cancer JE NE SUIS PAS NUTRITIONNISTE! mais bien d'exposer de façon simple les bases chimiques, microbiologiques et physiques des aliments que l'on mange. Des questions, je m'en fais poser plusieurs par mon entourage et souvent je reste surprise d'enttendre au supermarché un couple pour qui la lecture de la table de valeurs nutritionnelles semble un véritable défi... je n'ose pas imaginer à quel point la liste des ingrédients doit être du chinois!!! Les médias rapportent souvent que la population est de plus en plus concernée par ce qu'ils mangent. Mais à entendre et lire sur le sujet, on a parfois l'impression que  l'on essaie de créer une image négative de l'industrie alimentaire (Nitrites, additifs chimiques, marketing lié aux valeurs ajoutés) plutôt que de mettre en valeur la démarche scientifique liée au processus de création de nouveaux aliments. Bien sur il n'y a rien de noir ou de blanc, il y a des lacunes et des forces au système de transformation alimentaire et je tenterai d'exposer de façon neutre mes sujets.

Alors voila. Bonne lecture!
Marie-Eve